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![]() Photo prise le 5 juillet 1918 en direction de Le Hamel dans le sens de la tranchée de communication allant du village à la Pear Trench. Elle montre le terrain férocemment disputé à l'ennemi le 4 juillet 1918. Les corps de deux mitrailleurs allemands tués à la bayonnette reposent sur le sol. Au fond le village reçoit des tirs de l'ennemi. AWME02704© |
Les sources ne donnent pas toujours
les mêmes chiffres en ce qui concerne les pertes.
On peut retenir qu'environ 1 600 Allemands furent fait prisonniers et que
peut-être 2 000 furent tués ou blessés. Les pertes
australiennes s'élevèrent à 1 062 hommes dont 800
tués. Chez les Américains, les pertes furent de 176 hommes
dont une centaine de tués. Un chiffre important en proportion qui
peut s'expliquer par une certaine inexpérience voire l'intrépidité
des doughboys. Ainsi, beaucoup tombèrent dans des zones du champ
de bataille qu'ils croyaient sécurisées alors que l'ennemi
y restait dangereux. Ils n'avaient pas toujours compris l'importance du
"nettoyage" : la recherche et la destruction de poches ennemis résiduelles
avant toute progression.
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![]() Prisonniers allemands capturés lors des combats au Hamel, regroupés près du quartier général de la 4e brigade AIF dans une carrière à Hamelet juste au sud de Corbie avant d'être envoyé dans un camp plus éloigné. AWME02698© |
Parmi les Américains qui reçurent
le baptême du feu, le caporal Thomas Pope obtint la première
Médaille d'Honneur du Congrès pour avoir éliminé
seul une mitrailleuse ennemie au fusil et à la baïonnette.
Deux diggers reçurent la Victoria Cross pour des actes d'héroïsme
au cours des combats.
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![]() 12 Jul 1918. Prises faites par les troupes australiennes au cous de la bataille de Le Hamel, stockés à l'Australian War Records Section Collecting Depot d'Ailly-sur-Somme. Les deux armes au premier pla sont des mitrailleuses mi-lourdes et les deux gros canons à l'arrière-plan (avec des roues) sont des minnenwerfers (mortiers lourds). AWME02743© |
Les Australiens prirent deux canons
de campagne, 179 mitrailleuses dont deux anti-tanks et 32 mortiers de tranchées.
Un tout nouveau canon anti-tanks allemand encore inconnu fut aussi capturé.
Trois tanks Mark V furent endommagés mais restaient réparables.
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La capture du secteur de Hamel permit
d'atteindre les objectifs escomptés. Les défenseurs allemands
furent rejetés hors du saillant. Le front britannique s'en trouvait
consolidé et les Allemands ne représentait plus vraiment
une menace pour Villers-Bretonneux et la route d'Amiens. Hamel fut une
action mineure si l'on s'en tient à la longueur du front et au nombre
d'hommes engagés. Cette bataille marquait cependant la fin de l'attitude
défensive du front britannique et préludait à l'extraordinaire
offensive du 8 août 1918. Dans la même optique, Hamel fut aussi
un modèle pour presque toutes les batailles qui suivirent associant
tanks et fantassins britanniques. Un modèle élaboré
par John Monash.
Auparavant, les forces australiennes avaient déjà démontré
à quel point elles étaient à l'avant-garde de la tactique
de peaceful
penetration (sorte de tactique
d'infiltration). La bataille de Le Hamel, une bataille entièrement
conduite par des Australiens sous le commandement de Monash (les autres
unités étaient présentes pour les assister) montra
leurs qualités au combat et sur le plan tactique à plus une
plus grande échelle. Un moment important de l'engagement de l'Australie
dans la Grande Guerre et dans l'histoire de cette jeune nation.
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Il se montra très chaleureux
avec les diggers que l'on avait réuni. Au nom des Français,
il parla aux Australiens en anglais :
"Quand les Australiens sont arrivés en France, nous avons fondé sur eux beaucoup d'espoirs. (…) Nous savions que vous allier mener un vrai combat, mais nous ne savions pas que dès le début vous étonneriez le continent tout entier. Je suis venu ici exprès pour voir les Australiens. Je dois m'en retourner demain et je dirai à mes compatriotes : " J'ai vu les Australiens : Je les ai regardé dans les yeux. Je sais que ces hommes qui ont livré de grandes batailles à nos côtés pour la cause de la liberté combattront avec nous jusqu'à ce que cette cause ait triomphé pour notre bonheur et celui de nos enfants ". Les Australiens poussèrent trois immenses hourras pour la France. Ce qui toucha beaucoup Clémenceau qui demanda qu'on en pousse trois autres pour l'Australie. |