Peaceful penetration

Peut se traduire par "pénétration tranquille" ou bien "infiltration prudente".

Cette expression désigne la forme nouvelle de tactique offensive qu’employa entre autres le corps australien sur le front occidental. Cette « pénétration tranquille » fut mise au point au tout début de l’été 1918 lors de plusieurs raids réussis à travers le no man’s land. Elle fut mise en pratique à une plus large échelle à la bataille du Hamel le 4 juillet 1918. Cette tactique reposait sur une conception nouvelle : le rôle de l’infanterie était d’occuper le terrain conquis et non pas de s’épuiser à tenter d’atteindre un objectif. En pratique, cela revenait à miser sur une utilisation maximale des armes mécaniques (mitrailleuses, chars d’assaut, artillerie et aviation) pour ravager un secteur limité du secteur ennemi. L’infanterie arrivait ensuite pour nettoyer et occuper le terrain. Elle était le plus souvent ravitaillée par les airs en attendant que d’autres forces soit concentrée pour éviter une contre-attaque. La « pénétration tranquille » ne cherchait donc pas à rompre les lignes ennemies puis à les déborder à grande échelle. De ce fait, elle différait des tactiques conventionnelles employées par les Alliés en France. Son succès dépendait d’une planification méticuleuse et d’une collaboration étroite entre les diverses armes. C’était justement la spécialité du général John Monash commandant le corps australien. Cette tactique fut reprise avec des résultats divers par d’autres commandants alliés au cours des offensives de l’automne 1918.

Voir aussi tactiques d'infiltration.